La zoothérapie est une méthode qui utilise la présence de l’animal dans le but d’améliorer la santé mentale ou physique d’une personne, ou tout simplement sa qualité de vie. Utilisée de façon importante, depuis plus de 20 ans, aux Etats-Unis et au Canada, ses bienfaits ne sont plus à démontrer. Elle s’appuie sur le lien qui se tisse entre l’humain et l’animal. L’objectif de cette méthode peut être pédagogique, thérapeutique ou préventif.
L’animal, vecteur de l’épanouissement personnel
Activité à visée thérapeutique associant l’animal.
Terme plus général désignant les activités avec animal qui sont porteurs de bien être.
Elles se déclinent elles-mêmes en interventions thérapeutiques, éducatives ou pédagogiques, ou en animations assistées par l'animal.
Triangulation : intervenant/personne accompagnée/animal
L’animal n’est pas un thérapeute mais un « catalyseur social » (Levinson, 1950). Il va agir dans le cadre d’une triangulation : intervenant/animal/personne accompagnée.
L’animal donne envie de faire ce qui parfois peut être difficile : comme ramasser et lancer la balle au chien. L’animal va stimuler les capacités physiques et psychiques des personnes accompagnées. Il permet à la personne accompagnée d’éprouver un sentiment d’utilité.
La bienveillance naturelle et le non jugement de l’animal ainsi que sa demande d’attention permanente vont engendrer la valorisation de la personne accompagnée, sa responsabilisation. Le simple contact avec un animal est apaisant et permet de réduire le stress, l’anxiété et l’agressivité. D’un point de vue physiologique, cela va se traduire, entre autres, par une baisse du rythme cardiaque.
Au début du XXème siècle, quelques approches utilisaient déjà l’animal afin d’apaiser des personnes fragilisées. C’est le cas, notamment, des soldats traumatisés de la première guerre mondiale à qui on confiait des chiens ou encore des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques que l’on responsabilisait en leur délégant le soin de s’occuper d’animaux. Mais c’est le pédopsychiatre Boris Levinson, en 1953, aux Etats-Unis, qui mit en évidence, par hasard, le rôle thérapeutique de l’animal. En effet, alors qu’il doit recevoir en urgence les parents d’un enfant autiste, John, très replié sur lui-même et qui refuse tout contact, il oublie de faire sortir son chien Jingles, du bureau. Quand il ouvre la porte, le chien se précipite vers l’enfant, le lêche. L’enfant, contre toute attente, va répondre en le caressant. A la fin de la séance, John va même demander à revoir le chien. C’est ainsi qu’est née la Pet Facilited Psychotherapy (Thérapie facilitée par l’animal). Ainsi lors des séances de thérapie, B. Levinson démontra que la présence d’animaux, de part le non-jugement de l’animal et son acceptation de tous, va faciliter la communication du patient. Cette présence animale va également sécuriser l’environnement et permettre ainsi d’augmenter l’estime de soi. Nous voyons bien ici que la médiation animale ou zoothérapie n’est pas une nouvelle pratique à la mode, mais bien une méthode utilisée depuis le début du XXème siècle.